Oppidum « Sorbier-1 »
  Balade / visite commentée par Claude Braize
  (mercredi 8 octobre 2025)

Compte-rendu écrit selon les idées de Xavier Vigouroux, et rédigé par M.C.i


Éléments liminaires :

      NDR = Note du Rédacteur
      Serre = crête étroite et allongée ; promontoire rocheux ; avancée rocheuse (mot utilisé dans le sud de la France).
      Néolithique : voir l'article annexe (lien en fin de cette page)
      E.C. = Ère Commune (termes utilisés pour les datations, de façon indépendante des religions)



(NDR : merci à Claude Braize, archéologue amateur, et sans doute le meilleur connaisseur mondial de l'oppidum « Sorbier-1 », qui nous a éblouis avec sa prodigieuse science archéologique, mais aussi botanique)


Les participants à la sortie (plus le photographe) :

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Après une approche en véhicules motorisés, qui nous a amenés en haut du Serre de la Côte Bouchard, Claude Braize nous a guidés sur un kilomètre d'un chemin d'abord pierreux, se terminant par un sentier tortueux et accidenté.

Durant ce trajet, Claude nous a abreuvés de sa grande connaissance des végétaux, en nous parlant et nous montrant différents arbres et arbustes, typiques de notre région, comme les arbousiers, les yeuses, les javelles...


Emplacement approximatif de l'oppidum :

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(La position est volontairement approximative, pour éviter les fouilles parasites et illégales).


L'oppidum, d'une surface globale supérieure à 2 ha, était constitué d'un rempart, avec des tours. Tout est écroulé, avec une grande quantité de pierres témoignant de la hauteur et l'épaisseur que devait avoir le rempart. Quelques restes de parements sont encore visibles.



Vue du rempart, écroulé :

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Restes de parement (tour) :

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Restes de parement (mur / bastide) :

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Autre vue du rempart, qui montre l'épaisseur de l'écroulement :

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Sur une sorte de terrasse, plus au sud-est, se trouvaient les installations domestiques (en matériaux périssables, totalement disparus). Claude, s'appuyant sur son savoir exceptionnel, et citant les résultats des fouilles qui ont été réalisées, nous a appris que les datations, réalisées par typage des nombreuses céramiques trouvées, ont situé l'occupation du milieu du Ve au IVe siècle avant E.C. (avec quelques réutilisations ponctuelles ultérieures du site, comme en témoigne une obole de Massalia, trouvée à proximité).

Un lien a aussi été conjecturé avec d'autres sites archéologiques, comme celui de Saint-Étienne-de-Dion (ancienne dénomination : Saint-Étienne-de-Dions), situé à 4 km au sud de Bourg-Saint-Andéol.

Claude nous a également parlé de l'environnement de l'époque. Ainsi, les arbres les plus utilisés étaient : le chêne, le noisetier et le frêne.
Concernant la faune domestique, c'était la chèvre qui était l'animal le plus consommé ; devant les bovins (NDR : Claude a oublié de parler des dahus...)

Remontant dans le temps, Claude a expliqué que, quelques millions d'années plus tôt, la région était sous la mer, ce qui explique le sol calcaire, et la présence de nombreux fossiles dans la région.
En remontant vers nos véhicules, Claude a exposé son choix d'hypothèse de la disparition de l'homme de Néandertal, qui serait due à Homo-Sapiens. (NDR : voir, ci-après une autre hypothèse sur cette disparition).
(autre NDR : Claude avait rappelé comme les hommes du XXIe siècle ont 1,5 % à 2,5 % de gènes d'origine néandertaliens. Mais je le soupçonne d'avoir, lui, plus de 20 %...)






Annexes :

Voici quelques liens complémentaires (cliquables) :

- Article sur l'oppidum Sorbier-1, extrait du n°29 / 2012 de la revue « Ardèche Archéologie »

- Néolithique : article.

- Néandertal : une hypothèse de sa disparition






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